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le sport, c'est la santé : 10 réflexes en or pour la conserver !

Voici un lien explicatif :

https://www.sports.gouv.fr/10reflexesenor/index.html
 

ainsi qu'un document téléchargeable en complément :

Argu scientifiqueArgu scientifique

 

 

 

La tique et la maladie de Lyme

 

tique foretLa tique n’est qu’un tout petit animal, sa taille varie de la tête d’épingle à la petite coccinelle. Elle se fixe à la peau par son appareil buccal pour se nourrir de sang, elle peut transmettre des maladies.

Où la rencontre-t-on ?
 

A peu près partout, aussi bien en Bretagne que dans le Limousin, mais surtout dans l’Est de la France, en Alsace. Son milieu de prédilection : les terrains boisés ou broussailleux, humides.

Les risques d’être piqués ?
 

De plus en plus importants, semble t’il ; il faut donc redoubler de prudence ! On estime à 50000 le nombre de personnes piquées en Europe chaque année, dont 6000 en France, et la contamination n’intervient que dans 10 à 20 % des cas.

Quelles sont les maladies transmises ?
 

La maladie de LYME : Maintenant tout le monde la connaît ; elle est transmise par des bactéries. En France , on en rencontre 3 sortes qui donneront des symptômes différents, surtout lors de la phase secondaire.
 

La méningo-encéphalite à tique : Maladie virale, rare chez nous, elle nous vient d’Europe centrale, elle a touché la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche. On la retrouve en Alsace, en Lorraine, dans les Vosges, le Jura, un peu les Alpes, et on peut craindre qu’elle gagne du terrain. Cette dernière maladie est très grave : une fois installée, on ne lui connaît pas de traitement et la mortalité atteint 2% des personnes infectées.
 

Quels sont les signes qui doivent alerter et impérativement conduire chez le médecin ?
 

Dans la plupart des cas, la tique ne transmet pas de maladie, on ne verra qu’une petite rougeur due à la piqûre et qui va disparaître rapidement.

S’il s’agit de la maladie de Lyme : Comme l’évolution se fait en plusieurs phases, ce sont les premiers signes qu’il faut connaître et savoir détecter ; passer à coté risque de rendre le diagnostic très difficile. Parfois cependant les premiers signes passent inaperçus.De 2 à 30 jours après la piqûre, apparaissent les lésions caractéristiques de la peau : autour du point de piqûre, une plaque rouge indolore de plus de 5 cm de diamètre au bord légèrement surélevé. C’est véritablement le signe de la maladie, il faut consulter immédiatement son médecin qui prescrira des antibiotiques. Toute trace de piqûre, même minime, doit être attentivement surveillée pendant quelques jours.
 

S’il s’agit de la Méningo Encéphalite à Tiques : Les signes ne ressemblent pas du tout à ceux de la maladie de Lyme. Après une période sans symptômes d’une à deux semaines, débute :

La première phase : elle intervient brutalement avec malaises, maux de têtes et fièvre, elle fait penser à une grippe ; elle dure une semaine.

La seconde phase : elle n’intervient que chez 30% des malades mais elle est sévère. De 1 à 20 jours après la première phase, la fièvre qui avait disparu remonte très fortement, accompagnée d'encéphalite : douleurs à la tête, tremblements, troubles de la conscience, des symptômes qui ne cèdent à aucun traitement. Le décès survient dans 2% des cas.
 

La prévention, la meilleure arme
 

hautes herbes tiquesRien de mieux pour combattre les risques de piqûre et de maladies :

Rester en alerte si on a traversé les lieux de prédilection de la tique (zones boisées, touffues, les hautes herbes, les contrées humides) pendant la période « active »(avril à novembre)

Porter des vêtements clairs qui couvrent le plus possible : chemises à manches longues à col boutonné, chaussettes montantes.

Utiliser des répulsifs avec précaution : préférer ceux qui contiennent du Deet comme Insect Ecran Peau Adulte®

Dès le retour de randonnée, inspection soigneuse de tout le corps pour repérer le moindre relief inhabituel sous les doigts.
 

Vous avez été piqué, que faire ?
 

Une fois repérée, enlever immédiatement la tique. Ne jamais appliquer un produit comme l’éther qui endort la tique. Son extraction est plus facile mais avec le risque qu’elle régurgite, augmentant ainsi la possible contamination.

A l’aide d’une petite pince très fine ou mieux, d’un tire tique (en vente dans les pharmacies), qui sera glissé au plus près entre la tique et la peau. Par de petits mouvements de rotation dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, décrocher l’animal et l’enlever sans laisser la tête.
Plus la tique est enlevée tôt, moins on a de risque de se faire infecter.
Enlever la tique diminue le risque d’être infecté sans le supprimer totalement.

Les traitements
 

En présence de la maladie de LYME : le médecin, consulté au moindre doute, prescrira le traitement antibiotique adéquat, si nécessaire.
 

En présence de la Méningo Encéphalite à Tiques : actuellement, on ne sait pas traiter la maladie. On peut s’en prémunir, surtout dans les régions à risque, grâce à un vaccin efficace à 98%. On peut le conseiller à ceux qui randonnent habituellement en Alsace et dans les Vosges ou qui ont l’intention de randonner dans des pays plus continentaux de l’Europe, l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse même. Le vaccin, disponible en France sous le nom de TICOVAC®, est depuis peu en vente libre en pharmacie.


Commission médicale de la FFRandonnée

 

 

Que faire en cas de morsure de vipère ?

En France le nombre de morsures de vipères est estimé à 1000 par an.
Les deux espèces de vipères les plus fréquemment rencontrées sont :

la vipère péliade (Vipera berus) au "nord de la Loire".

la vipère aspic (Vipera aspis) au "sud de la Loire".

La vipère vit essentiellement dans la rocaille, les herbes sèches et au bord de l’eau. Elle est active de mars à octobre, plus ou moins en fonction de la température extérieure. Elle capture ses proies en les mordant et en injectant du venin. Il contient des toxines qui immobilisent puis tuent la proie, et des enzymes qui la digèrent.


Plusieurs niveaux de gravité
 

Une morsure de vipère n’a pas toujours le même niveau de gravité: Comment se manifeste la morsure ? On voit deux points distants de 5 à 8 mm (la trace des deux crochets) situées à l’extrémité d’un membre, cheville ou poignet.

Stade 0 ou " morsure blanche " : Pas d’œdème, pas de douleur, il n’y a pas eu d’injection de venin.

Stade 1 : l’œdème apparaît localement sans dépasser la cheville ou le poignet. Pas de signes généraux.

Stade 2 précoce : des signes généraux apparaissent en moins d’une heure: diminution de la tension artérielle, sensation de malaise, signes allergiques (gêne à la respiration, gonflement de la gorge, rougeur de la peau …).

Stade 2 tardif : le gonflement de la peau s’étend à la jambe ou au bras. D’autres signes apparaissent : ganglion au niveau de l’aine ou de l’aisselle, hématome au niveau de la morsure ou apparition de points rouges au niveau de la jambe ou du bras.

Stade 3 : l’œdème s’étend au thorax ; atteintes rénale et pulmonaire, troubles de la coagulation sanguine ...


Les traitements
 

Ce qu’il ne faut pas faire :

inciser la peau, sucer les plaies, mettre un garrot.

l’Aspivenin n’a pas fait la preuve de son efficacité car le venin pénètre en profondeur dans l’hypoderme.

injecter de l’héparine ou des corticoïdes.

Ce qu’il faut faire :

désinfecter la plaie.

enlever bagues et bracelets qui peuvent faire garrot en cas d’œdème.

immobiliser la jambe ou le bras.

traiter la douleur.

vaccination et immunoprophylaxie antitétaniques chez le sujet non protégé.
 

Quand faut-il hospitaliser ?

Stade 0 : ne rien faire de spécial; sans injection de venin, une aggravation est improbable.

Stade 1 : hospitalisation de 24 heures, l’évolution est imprévisible ; le traitement sera fonction des symptômes.

A partir du stade 2 : hospitalisation, en transport médicalisé, pour 3 à 4 jours avec immunothérapie antivenimeuse. Surtout chez la femme enceinte, le venin est un poison pour le fœtus.


Dr. Jacques COVIN
Médecin de la Fédération de la Randonnée Pédestre de la Charente Maritime

 

Coeur et Randonnée

Le cœur, c’est la vie, le moteur indispensable de notre corps, il envoie le sang à tous les organes qui en ont besoin.

Pourquoi entrainer son coeur ?
 

Un cœur bien entraîné permet de pratiquer, sans gène particulière, notre activité favorite : la randonnée. Pratiquer régulièrement la randonnée, c’est entraîner le muscle cardiaque et améliorer ses performances. C’est diminuer, aussi, de façon significative, le risque de maladies cardio-vasculaires qui touche de plus en plus les hommes dès 50 ans et les femmes à partir de 60.

La randonnée pédestre est une activité physique d’endurance.
 

Elle peut être pratiquée par la plupart d’entre nous, sans distinction de sexe.

Elle peut même être bénéfique à un grand nombre de « malades », et en particulier aux cardiaques. En effet, chacun peut randonner « à la carte », elle est en effet adaptable e modulable, il suffit pour cela de faire varier la vitesse, la distance, la charge transportée ou encore le dénivelé.

L’entraînement va améliorer progressivement la performance du cœur, c’est à dire sa capacité à envoyer le sang là où l’effort le rend nécessaire.

Pour constater un progrès significatif des performances, que l’on ressentira par une plus grande facilité à effectuer un effort donné, il faut du temps et une pratique progressive et régulière.

On ne ressent pas le changement en un jour, mais, en aucun cas, il ne faut se décourager, au contraire !

Si cet entraînement est indispensable au randonneur qui souhaite débuter cette activité (surtout après une longue période de sédentarité), il est nécessaire au randonneur « confirmé » de s’entretenir aussi, régulièrement, les bienfaits procurés au cœur par l’entraînement, n’étant pas permanents.
 

Quels conseils donner à l’apprenti randonneur ?
 

Commencer par une marche à allure normale (plus rapide que le pas de promenade) pendant 60 à 90 minutes, deux fois par semaine. Augmenter progressivement distance, durée, allure de la marche et si possible la fréquence. Au début, cette « discipline » fera appel à la volonté, mais il n’est pas dit que, avec une motivation grandissante, l’apprenti randonneur n’arrive pas effectuer des randonnées d’un bon niveau, sans souffrir et même en y prenant plaisir !!

Quels sont les risques que court votre coeur ?
 

En présence de « facteurs de risque », le système cardio-vasculaire développe des maladies chroniques, certaines sévères, invalidantes, ou même mortelles. Ce sont les maladies qui touchent essentiellement les vaisseaux nourriciers du cœur : les coronaires ; ces maladies s’appellent angine de poitrine, infarctus du myocarde et sont dues à une mauvaise irrigation du muscle cardiaque du fait de l’obstruction partielle ou totale de ces vaisseaux. Au bout d'un temps impossible à évaluer, la partie qui a souffert se nécrose, c’est à dire meurt définitivement.

Quels sont les facteurs qui augment ces risques ?
 

En dehors de facteurs héréditaires ou génétiques, on sait maintenant très bien qu'il y a des facteurs aggravants :

La consommation de tabac,

Un taux de cholestérol élevé

Le diabète sucré

La surcharge de poids

L’hypertension artérielle

La sédentarité.
 

Comment la pratique de la randonnée pédestre peut elle avoir un role preventif contre ces maladies ?
 

La pratique va tout simplement diminuer, sinon gommer, certains de ces risques : Quand on parcourt les sentiers, finie la sédentarité… Bien sûr, la randonnée ne fait pas maigrir par elle-même, mais on perd un peu de poids en troquant de la graisse contre du muscle. Et puis, on est motivé : on mange moins pour marcher mieux ! La randonnée améliore, on le sait bien, l’hypertension artérielle, un excès de cholestérol, le diabète sucré. Enfin, elle développe au fil du temps une circulation artérielle de suppléance non négligeable qui pourrait subvenir au moins partiellement aux besoins en cas d’obstruction d’une coronaire. Comme les risques cardiaques augmentent avec l’âge, la pratique régulière constitue un « capital santé » pour le cœur, bien utile au fil des années.

Le cardiaque et la randonnée
 

L’existence d’une maladie cardio-vasculaire (hypertension artérielle, artérite des membres inférieurs, angine de poitrine, infarctus...), n’est plus une contre-indication à la poursuite ou à la reprise d’une activité régulière, dès lors :

qu’il s’agit d’une activité qui demande un effort modéré dans son intensité

que le médecin a constaté votre stabilité cardio-vasculaire

qu’il vous a autorisé l’activité physique de randonnée pédestre, éventuellement après un bilan spécialisé (électrocardiogramme d’effort)

que vous connaissez les incidents possibles pouvant survenir au cours d’une randonnée (essoufflement, malaise, douleurs dans la poitrine) et que vous avez des moyens pour y remédier (repos, médicaments)
 

Qu’en est-il du patient coronarien à qui on a réparé les coronaires, par la chirurgie ou par dilatation, sans dégâts irréversibles sur le cœur ?
 

On peut considérer que ses coronaires vont bien et qu’il peut avoir une activité normale. Il va de soi qu’après l’opération, il ne reprendra sa pratique de la randonnée qu’après un entraînement très progressif et personnalisé.

En conclusion
 

un cœur bien entraîné permet de pratiquer des randonnées dans de bonnes conditions.La randonnée, activité physique d’intensité modérée, a un rôle préventif et un rôle curatif, essentiels dans l’arsenal thérapeutique proposé aux « cardiaques ». Pourquoi s’en priver ?

Dr Eric Bosc.
Commission médicale de la FFRandonnée.

 

 Le point sur la rage

La rage, d'abord qu'est ce que c'est ?
 

Cest une maladie virale, grave, très grave même, puisque toujours mortelle en l’absence de traitement. Elle tue chaque année 50 000 personnes de par le monde, infectées par un animal enragé. On peut raisonnablement atténuer la portée de ces chiffres, en constatant qu’il n’y a pas eu de cas de rage humaine acquise en France depuis 1924.

Les seuls cas de rage qui ont été soignés sur le territoire national étaient des individus qui avaient été infectés à l’étranger, enfin que la rage a été complètement éradiquée chez les animaux vivants en France, tels nos animaux de compagnie, ainsi que les renards qui représentaient un danger potentiel pour l’homme, grâce à la vaccination. Et ce depuis 2001.

Ainsi, s’il ne faut pas se laisser gagner par une peur panique lors de la rencontre inévitable avec des animaux en liberté, il faut se garder d’une trop grande insouciance pour ne pas dire inconscience. En effet, si à ce jour la situation semble être maîtrisée, nous savons très bien que nombre d’animaux franchissent de manière illégale nos frontières, que parmi eux peut se trouver un animal non vacciné, porteur du virus de la rage ; Ce dernier pourra alors contaminer d’autres animaux qui deviendront à leur tour des dangers pour l’homme. C’est une maladie virale, le virus se trouve dans la salive de l’animal, à la fin de sa maladie.

La rage se transmet à l’homme par morsure, griffure ou léchage de plaie ou de muqueuse par un animal infecté. Il n’y a pas de contagion inter humaine. Après une période d’incubation, silencieuse, de quelques jours à quelques mois après la contamination, apparaissent les premiers signes : ce sont des troubles neurologiques parmi lesquels on retrouve souvent des difficultés à avaler, des troubles psychiques, un dégoût de l’eau. Peu de temps après, l’individu sombrera dans le coma avant de décéder. Il est essentiel de savoir que dès l’apparition des premiers signes, l’évolution fatale est inéluctable, même si un traitement efficace est institué. Il est donc urgent de ne pas attendre pour agir.

 

Quelle est la conduite à tenir ?
 

En présence d’un animal non identifié, il est préférable d’éviter le contact, de le repousser même, s’il se fait trop insistant à l’aide d’un bâton par exemple.

Lorsque l’on a pu observer chez un animal, même familier, un comportement agressif, qu’il a cherché à mordre, sans raison : Il faut le plus vite possible essayer de savoir d’où vient l’animal, et avertir la gendarmerie.
 

Lorsque l’on a été mordu, griffé, lorsqu’une plaie a été léchée, ou seulement si l’on a eu un contact avec un animal dont le comportement nous a paru suspect :

Essayer de retrouver l’origine de l’animal, avertir de toute façon la gendarmerie

Laver soigneusement à l’eau et au savon toute plaie souillée, morsure ou griffure, avant d’appliquer une solution antiseptique,

Consulter au plus vite le médecin ou le centre anti rabique* le plus proche, qui vous donnerons la marche à suivre, en fonction des renseignements que vous pourrez communiquer et de l’état de l’animal, s’il est retrouvé.

S’il s’agit d’un animal agressif qui n’a pas été retrouvé, la vaccination sera probablement prescrite, associée ou non à des injections de sérum spécifique.

Ces quelques règles simples doivent être respectées, et permettront d’éviter de courir le risque, même très faible, de contracter cette maladie si redoutable...

 Commission médicale de la FFRandonnée.
medical@ffrandonnee.fr